RIMBAUD AUX SIENS
Harar, le 2 juillet 1881.
Chers amis,
Je reviens de l’intérieur, où j’ai acheté une quantité considérable de cuirs secs.
J’ai un peu la fièvre à présent. Je repars dans quelques jours pour un pays totalement inexploré par les Européens ; et, si je réussis à me mettre décidément en route, ce sera un voyage de six semaines, pénible et dangereux, mais qui pourrait être de profit. – Je suis seul responsable de cette petite expédition. J’espère que tout ira pour le moins mal possible. En tout cas, ne vous mettez pas en peine de moi.
FIN DE L’EXTRAIT
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